Troubles psychiques : en finir avec la stigmatisation !

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En France, on estime à 12 millions les personnes souffrant de troubles psychiques, chroniques ou permanents. Pour 25% d’entre eux, il s’agit de troubles psychiques graves et handicapants (schizophrénie, bipolarité…). Par méconnaissance, l’opinion publique ne propose souvent en réponse que préjugés, clichés et stigmatisation, excluant de fait les malades et réduisant drastiquement leurs chances de s’intégrer pleinement à la société. Un important travail de sensibilisation et de formation est à mener !

De la méconnaissance des troubles psychiques

Que sont véritablement les troubles psychiques ?

En France et à l’international plusieurs classifications existent afin de différencier les types de troubles psychiques connus. On peut y trouver par exemple : l’anxiété, les angoisses, les phobies, la dépression, le burn-out (épuisement professionnel) mais aussi la schizophrénie, la bipolarité ou encore l’anorexie, la boulimie et les addictions (drogues, alcool…).

Cette multitude de maladies est une des raisons qui engendre une méconnaissance du sujet par le plus grand nombre : l’opinion publique et parfois les professionnels du secteur médico-social eux-mêmes, ne savent pas toujours distinguer ces troubles les uns des autres. Il faut dire aussi que la frontière peut être mince entre certaines affections, et les différencier n’est pas chose aisée sans un diagnostic clairement posé par un spécialiste.

Comment apparaissent ces maladies ?

Ces troubles apparaissent généralement chez un individu entre 15 et 30 ans. Un autre élément qui renforce ce manque de connaissances et de discernement : il n’existe pas un facteur déclencheur clairement déterminé, il s’agit plutôt d’une concordance de plusieurs facteurs pouvant varier selon les cas.
On identifie notamment : une vulnérabilité génétique, la consommation de drogue, un choc ou un stress important

Quels sont les clichés qu’on leur associe fréquemment ?

On comprend rapidement qu’un travail important de pédagogie et d’éducation s’avère nécessaire si on veut éviter les clichés et la stigmatisation des personnes atteintes de troubles psychiques. Combien de fois a-t-on entendu parler de « fous », de « barges » à tout va sans qu’on sache réellement de quoi il retourne et souvent même sans se soucier de ce que peuvent ressentir ces patients, sans prendre la peine de les comprendre ?

Prenons l’exemple de la schizophrénie : que met la société derrière cette maladie ? On pense immédiatement à un dédoublement de la personnalité, à la violence et au danger que cela peut représenter pour autrui. Mais ce que l’on sait moins c’est que les personnes atteintes de schizophrénie sont avant tout des dangers pour leur propre sécurité : 1 patient sur 2 fera une tentative de suicide dans sa vie ! Le suicide sera d’ailleurs une cause de mortalité pour 10 à 15% d’entre eux.

Préjugés, clichés et stigmatisation : les personnes atteintes de troubles psychiques sont exclues de la société

L’exclusion des malades

Certaines maladies peuvent causer des troubles de la concentration et de la pensée, ce qui rend extrêmement difficile le suivi d’un parcours scolaire classique ou l’exercice de certains métiers.
Seules 40% des personnes atteintes de troubles psychiques graves trouvent un emploi ! S’émanciper, devenir autonome, trouver un logement… sont autant d’étapes qui relèvent du défi pour ces malades.

Les interactions sociales et l’épanouissement personnel en sont clairement affectés. La maladie devient un tabou pour le patient et pour ses proches, renforçant un peu plus le sentiment d’isolement qui en découle.

En face, la société n’est pas suffisamment sensibilisée, adaptée et éduquée pour prendre en charge les patients et leurs proches. Conséquence : elle les exclut, les stigmatise.

Certains patients arrivent néanmoins avec le temps, un bon accompagnement et bien évidemment selon les cas, à revenir à un quotidien plus apaisé. Pourtant subsiste toujours le risque de rechute en cas de situation stressante dû à une hypersensibilité très répandue chez les personnes atteintes de troubles psychiques. La vigilance reste de mise, à vie.

La solution : sensibiliser et former !

Sensibiliser la société sur les troubles psychiques

Un travail doit être fait pour sensibiliser le grand public sur ces maladies. Cela a notamment été le cas en ce qui concerne la schizophrénie avec la campagne « Une Autre Réalité » lancée en 2018 par la Fondation Pierre Deniker.

En surfant sur la vague de la réalité virtuelle, le spot met en avant le fait qu’il existe pour les malades de schizophrénie une réalité alternative, différente de celle perçue par leur entourage. Cette campagne de sensibilisation permet de se mettre à la place d’un malade, pour tordre le cou aux clichés et en finir avec la stigmatisation.

Former les professionnels du secteur médico-social

Il est essentiel en parallèle de former les professionnels du médico-social qui sur le terrain sont ou seront en contact avec des personnes atteintes de troubles psychiques.

Une formation sur troubles psychiques permet de comprendre, d’appréhender et d’accompagner ces patients de façon plus efficace. Favorisant ainsi leur intégration au monde qui les entoure.

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