Mineurs en déroute

2017, 50 000 évaluations ont été réalisées et 14 908 mineurs étrangers placé sous la coupe de l’ASE

« Il faut d’abord les voir comme des enfants et non comme des étrangers », ces paroles de Jacques Toubon, Défenseur des Droits, résonnent faiblement dans les instances françaises, à en croire le nombre de mineurs encore à la rue en 2018. Avec une augmentation constante d’arrivées sur le territoire, l’Etat et les départements cherchent de nouveaux fonds et structures pour accueillir ces enfants sans famille. Un article du Monde nous indique qu’en « 2017, 50 000 évaluations ont été réalisées et 14 908 mineurs étrangers placé sous la coupe de l’ASE »

L’accueil migratoire reste parfois sans réponse face à l’arrivée massive de ces enfants ou adolescents

Effectivement, en France, chaque mineur non accompagné relève d’une prise en charge ASE (Aide Sociale à l’Enfance), mais les problématiques politiques très sensibles sur l’accueil migratoire reste parfois sans réponse face à l’arrivée massive de ces enfants ou adolescents.

Ces jeunes se retrouvent donc à se débrouiller seul, en bande de rues ou à déambuler dans des accueils pour adultes, inadaptés à leurs besoins

Les évaluations sont souvent pratiquées à partir de tests osseux, qui ont débouté certains de leur « minorité ». Ces jeunes se retrouvent donc à se débrouiller seul, en bande de rues ou à déambuler dans des accueils pour adultes, inadaptés à leurs besoins (scolaire, sanitaires, psychique…).

Malgré les prises en charge de certains par l’ASE, le chemin est long jusqu’à leur majorité. C’est un combat administratif, judiciaire et scolaire qui est alors mené par les différents acteurs sociaux. L’autonomie à 18 ans devient le but à atteindre, puisque l’accompagnement des mineurs s’arrêtent le jour de leur anniversaire majoritaire. Apprentissage du français, diplômes, papiers, tout est mené de front pour que leur vie d’adulte soit préparée au mieux, pour que les quelques bagages gagnés durant ces années puissent leurs être utiles et favorables.

Et si nous essayions de les voir comme des enfants

La difficulté reste dans le fait de mener toutes les batailles en même temps, pour leur donner une chance de réussite. S’adapter, apprendre, se construire, comprendre la culture, la langue ; faire le deuil de son pays, sa famille, ses souvenirs… Et si nous essayions de les voir comme des enfants.

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