Image Alt

La certification

Accueil / La certification

Epsilon Mélia est reconnu comme organisme certificateur par France Compétence à la formation Animer des Groupes d’Analyse des Pratiques dans le champ social et médico-social (GAP)

Pourquoi la certification ?

Pouvoir proposer une formation ambitieuse qui permette aux stagiaires d’acquérir les compétences nécessaires pour animer ce dispositif passionnant et exigeant qu’est le GAP. Une formation exigeante représente un véritable investissement pour les structures, c’est pourquoi l’éligibilité au CPF est un atout majeur pour rendre accessible la formation à l’animation de groupes d’analyse des pratiques au plus grand nombre.

520 groupes d’analyse des pratiques en 2021

Fondé il y a plus de 17 ans, Epsilon Mélia a toujours été un organisme de formation qui plaçait l’analyse des pratiques (GAPs) au cœur de son activité, de son ADN. Si aujourd’hui l’éventail des thématiques proposées en formations est extrêmement varié (à découvrir ici), l’analyse de pratique reste essentielle, en témoigne les 520 groupes accompagnés en 2021 ! Un record pour notre organisme.

L’analyse de pratique, un dispositif, deux exigences majeures

  • Nos prestations doivent répondre au plus juste en s’adaptant à la spécificité de chaque structure pour laquelle nous intervenons.
  • Nous souhaitons accompagner et former au mieux nos intervenants. En proposant des accompagnements individuels, des temps de rencontre entre pairs, ainsi que de la formation continue.

Une prestation qui s’adapte à la singularité du commanditaire

La mise place d’un dispositif d’accompagnement demande une écoute exigeante du commanditaire. C’est ce que l’on appelle la phase diagnostic : les attentes, les besoins, la demande, le contexte, les participants, l’organisation…. Le premier RDV exige déjà de la technicité, c’est un temps d’analyse des besoins, des attentes, de lecture des interactions entre les différents acteurs concernés… À l’issue de ce diagnostic nous proposons le dispositif qui est selon nous le plus adapté : Groupe d’Analyse des Pratiques, Régulation d’Équipe ou Supervision.

Dans les séances d’analyse de pratique, des temps de régulation peuvent parfois se dérouler, lorsqu’il y a quelques tensions entre les membres de l’équipe par exemple. Puis le climat de confiance nécessaire au GAP revient et le dispositif reprend.
Il arrive, même si c’est plutôt rare, que l’alliance indispensable entre une équipe un intervenant ne se fasse pas et que l’on doit changer ce dernier. Ces adaptations démontrent l’intelligence des équipes et de leurs dirigeants à s’approprier les différents outils d’accompagnement, elles nous contraignent, mais n’est-ce pas la une part du plaisir, à répondre avec justesse à leurs sollicitations et nous adapter à leurs besoins. Pour cela l’interlocution entre les différents acteurs doit être constante.
C’est bien souvent au terme d’un dispositif que l’on mesure le travail réalisé, à l’issu duquel nous pouvons vérifier le degré de satisfaction des effets attendus, voir des effets heureux qui eux n’étaient pas du tout attendu, de l’heureux inattendu.

Un groupe d’analyse des pratiques est une instance où les professionnels sont invités à prendre la parole afin d’élaborer sur leur pratique, ce qui les amène à exposer des situations où ils sont en difficulté. Prendre la parole en présence de ses pairs c’est s’exposer. Si l’acte de parole est précieux, qu’il peut être révélant, salutaire, revigorant, il peut également s’avérer dangereux. Ses effets émergent du contexte de l’énonciation. Le rôle de l’intervenant est essentiel, lui incombe une importante responsabilité, celle de créer une relation non feinte de confiance.

Il est difficile d’identifier les chemins qui nous permettent d’atteindre cette compétence. On peut imaginer qu’ils nous ont contraint à beaucoup de tours et détours ! Notre accompagnement n’a pour seul ambition de faire croître ce qui est est déjà là !

2008, naissance d’une formation : Animer des Groupes d’Analyse des Pratiques

En 2008, du fait de son développement Epsilon Mélia a du s’adjoindre de nouvelles compétences pour répondre aux nouvelles demandes de GAP. De là est né l’idée de proposer une formation qui tienne compte de ce que nous avions pu observer et analyser de nos pratiques. Nous nous sommes interrogés :

  • Quelles sont les compétences que l’intervenant doit acquérir pour animer des GAP ?
  • Quelles sont les qualités que l’intervenant doit développer pour entrainer l’adhésion des groupes au dispositif ? (Nous avions pu observer que là était la pierre angulaire sur laquelle s’amorce le processus d’analyse des pratiques)

De l’importante expérience que nous commencions à acquérir nous constatons que le cadre théorique auquel se réfère l’intervenant ne présuppose en rien de l’adhésion et/ou de son efficacité auprès des équipes qu’il accompagne, mesurée par le degré de satisfaction exprimée à l’occasion des évaluations faites au terme du dispositif. C’est moins une approche qui est plébiscité, la psychanalyse, la systémie, l’approche rogérienne, psychosociologie, etc., que les qualités de l’intervenant.

Cette formation va au fil des ans devenir pour Epsilon Mélia un véritable « laboratoire », lieu où l’on expérimente, on l’on élabore sur nos pratiques, tentons d’expliciter nos manières de procéder, nos présupposés théoriques, les champs de savoir auxquels nous nous référons, et plus prosaïquement « nos trucs », l’enjeu étant de les modéliser pour en faciliter la transmission.

Nous optons pour une pédagogie expériencielle. Un comédien-formateur, Vincent VIDAL, du théâtre de l’Opprimé nous rejoint et nous allons puiser dans les méthodes pour travailler avec les apprentis animateur de GAP leur aisance quant à l’animation, ainsi que leurs capacités à gérer des situations à fortes charges émotives (nous ne savions pas alors que cette méthode sera dupliqué dans nombre de formations, et que la coanimation pour certaines formations deviendra une spécificité d’Epsilon Mélia).
Notre méthode pédagogique met d’entrée de jeu les participants en situation d’expérimenter l’animation de séances de GAP. Un des stagiaires présente une situation où il est réellement impliqué, une vraie problématique doit émerger, tandis que l’ensemble des stagiaires se mettent au travail selon le dispositif GAP sous l’égide de l’apprenti animateur. Au cour de la formation chacun des stagiaires aura l’opportunité d’expérimenter les outils théoriques que nous leurs proposons et de vérifier leur efficience in-vivo.

Si comme dit ci-dessus le référentiel théorique à partir duquel l’intervenant déploie sa pratique n’est pas ce qui détermine l’adhésion des groupes au dispositif, néanmoins nous ne prônons pas le flottant, l’à peu près, le Gloubi-Boulga. Nous visons à proposer une méthode de lecture des situations problématiques présentées dans les groupes. Psychanalystes, systémiciens, rogériens, psychosociologue, etc. nous nous mettons au travail, confrontons nos approches. Un fait apparaît essentiel, nous nous devons de disposer d’un cadre théorique solide sur lequel s’appuyer tout en étant curieux des possibilités offertes par différentes approches. Les expérimentations mettent à jour que quelque soit sont obédiences ce sont les approches interactionnelle qui dominent et que sont plébiscités les interventions qui, outre la compréhension d’un problème, ouvre sur des propositions pour surmonter les difficultés.

Pour méthode, nous avons appliqué l’analyse de la pratique à la formation animer des groupes d’analyse des Pratiques. Nous avons expérimentée et mis au travail par l’élaboration nos expérimentations. Nous n’avons cessé de mener un travail réflexif. Au final, il s’agissait d’identifier ce qui fonctionne ou pas. Petit à petit nous avons pu codifier une pratique, rigoureusement. L’enjeu était que nos stagiaires puissent disposer d’un cadre d’exercice conséquent lorsqu’ils se trouvent face à un groupe et qu’ils puissent l’adapter en fonction des circonstances, selon leur singularité, leur style. Après 17 ans d’exercice, nous avons pu vérifier la pertinence de notre modalisation et surtout l’enthousiasme de ceux qui se l’approprient.

En 17 ans nous avons formé 120 stagiaires dont une immense majorité animent des groupes d’analyse des pratiques. Pour la seule année 2020, dans un contexte des plus singuliers, nous avons formées 77 psychologues qui exercent dans l’enseignement, à l’hôpital ou en EPHAD. Nous confirmons oh que oui ! Il est stimulant intellectuellement et gratifiant de partager une pratique dont on mesure l’efficience.

Alors être reconnu comme organisme certificateur de la formation Animer des Groupes d’Analyse des Pratiques c’est pour nous non pas un commencement, une finalité, mais une étape essentielle dans l’histoire d’Epsilon Mélia. Nous ne comptons pas nous arrêter là, mais poursuivre le travail entrepris de réflexion et d’expérimentation.